
CNRD 2016
Résister par l’art et la littérature
« La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert. »
André Malraux (1901-1976)
GALERIE
RESISTANTE
salles d'expositions
Joseph Steib :
Le salon des rêves
L'employé au service des eaux
Comment le peintre fit la guerre à Adolf Hitler
Joseph Steib (1898-1966), modeste employé de la Ville de Mulhouse, peintre amateur et totalement inconnu, a croisé la grande Histoire en 1940 pendant la féroce annexion de sa région au Reich nazi, révélant soudain une facette exceptionnelle de sa personnalité et de son talent. Il se métamorphosa et, dans le secret de son appartement, entreprit une œuvre aussi violente qu’inspirée : «Le Salon des rêves». Son opposition au nazisme, à la figure du Führer, le conduisit à une peinture radicale, hallucinée, conjuratoire : 57 tableaux réalisés entre 1940 et 1945. Une rapide exposition locale après la Libération, passée inaperçue, puis l’oubli total, la dispersion des tableaux après sa mort.
A travers la restitution du quotidien de la guerre, avec ses brimades et ses violences, et des mises en scène hallucinées et parfois cauchemardesques, Steib a décidé de faire front à Hitler. Plus que ne l’a fait aucun autre peintre de son temps, il attaque Hitler par la peinture. Chacun des tableaux est un attentat, un sacrilège extrême contre le Führer, l’Antéchrist, que Steib fait pendre, juger et descendre en enfer…
John J. Heartfied :
le « prototype de l'artiste antifasciste » Aragon
Arbeiter Illustrierte Zeitung (A.I.Z.)
JOHN HEARTFIELD (1891-1968) : UN ARTISTE ENGAGE
John Heartfield est connu pour ses photomontages politiques.
Il rejoint en 1918 Ã Berlin.Le mouvement Dada,dont il est l'un des principaux artistes en Allemagne.
Dès 1924, John Heartfield, graphiste de formation, éditeur et membre du parti communiste allemand,commence à dénoncer de manière visionnaire la montée du nazisme par ses photomontages et ses affiches publiés dans la revue communiste AIZ *.
Le *Arbeiter Illustrierte Zeitung, souvent abrégé en AIZ
, (le « Journal illustré des travailleurs ») était un
magazine hebdomadaire illustré allemand publié entre 1924 et 1938. Prônant des opinions anti-fascistes et pro-
communistes, est plus particulièrement connu pour les photomontages de propagande de John Heartfield.
En 1933, à l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler, l'artiste est forcé de se réfugier en Pologne, puis en Angleterre, où
il vit de 1938 à 1949. Il réalise pendant cette période ses œuvres les plus connues, comme Les Millions sont derrière moi
,où l'on voit Hitler recevoir de l'argent d'une main anonyme, ou Adolf le surhomme
L'art dégénéré : Entartete Kunst
La rafle
JOHN HEARTFIELD (1891-1968) : UN ARTISTE ENGAGE
John Heartfield est connu pour ses photomontages politiques.
Il rejoint en 1918 Ã Berlin.Le mouvement Dada,dont il est l'un des principaux artistes en Allemagne.
Dès 1924, John Heartfield, graphiste de formation, éditeur et membre du parti communiste allemand,commence à dénoncer de manière visionnaire la montée du nazisme par ses photomontages et ses affiches publiés dans la revue communiste AIZ *.
Le *Arbeiter Illustrierte Zeitung, souvent abrégé en AIZ
, (le « Journal illustré des travailleurs ») était un
magazine hebdomadaire illustré allemand publié entre 1924 et 1938. Prônant des opinions anti-fascistes et pro-
communistes, est plus particulièrement connu pour les photomontages de propagande de John Heartfield.
En 1933, à l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler, l'artiste est forcé de se réfugier en Pologne, puis en Angleterre, où
il vit de 1938 à 1949. Il réalise pendant cette période ses œuvres les plus connues, comme Les Millions sont derrière moi
,où l'on voit Hitler recevoir de l'argent d'une main anonyme, ou Adolf le surhomme
L'Art dégénéré (en allemand : Entartete Kunst) était la plateforme officielle adoptée par le régime nazi pour interdire l'art moderne en faveur d'un art officiel appelé l'« art héroïque ».
La théorie était la suivante : l'art héroïque a symbolisé l'art racial pur, la libération de la déformation et de la corruption, alors que les modèles modernes déviaient de la norme prescrite de la beauté classique. Les artistes de races pures ont produit l'art racial pur, et les artistes modernes d'une contrainte raciale inférieure ont produit les travaux qui étaient dégénérés. Ironiquement, la théorie a commencé avec Max Nordau, un intellectuel juif. Dans l'adaptation nazie, elle a été employée pour défendre les vues d'une théorie culturelle de déclin et de racisme.
De juin à novembre 1937, les nazis organisent à Munich une grande exposition d'« art dégénéré », qu'ils présentent comme la production artistique des bolcheviks et des juifs. Le comité de sélection des œuvres d'art est composé par le peintre Adolf Ziegler, apprécié par Hitler, par l'historien d'art Klaus von Baudissin, qui deviendra plus tard Oberführer dans la Waffen-SS, par le dessinateur Wolfgang Willrich, ainsi que par le graphiste Hans Schweitzer. Parmi les œuvres considérées comme dégénérées, cinq mille sont saisies par les nazis pour être ensuite détruites, cent vingt-cinq sont vendues aux enchères à Lucerne en Suisse, d'autres sont récupérées par des collectionneurs nazis comme Goebbels.
Dans les camps:
Papiers et crayons
Prémonition, persécution, guetto...
Aujourd’hui encore, l’univers des camps mis en place par les nazis pendant la seconde guerre mondiale reste une source d’art inépuisable, par ailleurs n’oublions pas que les camps ont été créés dès 1933 lors de l’arrivée au pouvoir d’Hitler et qu’ils ont été créés afin de faire travailler massivement et de tuer massivement tous ceux qui étaient considérés comme étant des sous hommes, c’est-à -dire principalement les juifs mais aussi les Tziganes, les homosexuels et les malades mentaux. L’art a été mis à contribution autant durant la seconde guerre mondiale dans les camps de concentration tel que Ravensbruck et d’extermination comme celui de Treblinka, que pendant les années qui ont suivi cette guerre d’anéantissement. Cet événement a nourri l’inspiration d’artistes qui ont vécu les horreurs des camps mais également celle d’artistes qui n’ont pas été déportés. Ces artistes, tels que Boris Talitzsky, David Olère ou encore Alain Resnais se sont exprimés à travers différents types d’art, du récit autobiographique à la peinture, en passant par la bande dessinée, le documentaire et le roman ainsi que l’art cinématographique.
Pablo Picasso:
L'atelier de l'artiste
Le grenier des Grands Augustins
Chez Picasso, créer, c’est résister. Alors que la nationalité française demandée en avril 1940 venait de lui être refusée, il renonça à l’exil possible aux États-Unis et rentra de Royan pour rejoindre son atelier de la rue des Grands-Augustins, où il avait peint Guernica en 1937.
À l’inverse de certains de ses contemporains qui exposaient et recevaient des commandes, il fut menacé par la Gestapo et mis au rencart, tandis que son oeuvre était soumise à l’autocensure d’un milieu de l’art parisien résigné aux consignes du régime de Vichy et de l’occupant nazi. Le maestro redouble d’énergie et de chefs-d’oeuvre : L’Homme au mouton allait montrer à ses ennemis qu’il connaissait aussi bien qu’eux les traditions gréco-latines, mais presque tout le reste est comme Guernica dont l’histoire l’avait atteint au plus profond de l’être.
Leon Delarbre:
Croquis clandestins
Le conservateur du musée de la ville de Belfort
Il y a les « Cent onze dessins faits à Buchenwald », bouleversant témoignage du peintre Boris Taslitzky sur ce camp d’extermination nazi, mais il y a aussi les croquis clandestins du peintre Léon Delarbre, témoignage tout aussi poignant sur l’enfer concentrationnaire dans les camps de Dora, Auschwitz, Buchenwald et Bergen-Belsen.
Je dois à Jacques Saraben dont le père, Julien, était un vieil ami de Léon Delarbre, de m’avoir fait connaître cet artiste peintre, conservateur du musée de la ville de Belfort, résistant et ancien déporté…
